Hervé, Gustave

Personne physique
Gustave Hervé (1871-1944), homme politique socialiste puis fasciste français. Professeur d'histoire nommé en 1899 au lycée de Sens (Yonne). Dans Le Travailleur Socialiste de l'Yonne, ses premiers articles antimilitaristes signés « Sans Patrie » sont remarqués. Il est militant de la SFIO et de la CGT. Sa collaboration au journal Le Piou-Piou de l'Yonne lui vaut des procès en correctionnelle et même devant la Cour d'assises où il est défendu par Aristide Briand. Sa doctrine basée sur le recours à l'insurrection en cas de guerre, acquiert une audience nationale; on parle alors d'hervéisme. Ses démêlés judiciaires lui ayant fait perdre son poste de professeur, il peut se consacrer entièrement au militantisme. À partir de 1907, il dirige le journal La Guerre Sociale qu'il a fondé ; il est poursuivi et condamné à de multiples reprises pour ses prises de position. En 1912, il entame sa marche vers le patriotisme de coeur et de raison, et il se range en juillet 1914 contre les partisans de la grève générale (lui qui en avait défendu le principe), comme moyen d'empêcher la guerre qui venait. Il passa d'un ultra-pacifisme à un ultra-patriotisme. Il transforma le titre "La Guerre Sociale" en "La Victoire", le 1er janvier 1916. En 1919, Gustave Hervé créé un petit Parti socialiste national. Le socialisme national de Gustave Hervé virera vite au fascisme français. Il semble que Gustave Hervé créé le Parti de la république autoritaire (PRA, 1925), recréé un Parti socialiste national (PSN, 1927) puis la Milice socialiste nationale (MSN, 1932-1933) dont il confiera la direction au fasciste d'extrême-droite Marcel Bucard. Fin 1933, Marcel Bucard part avec l'équipe de la Milice socialiste nationale pour fonder le Francisme. En 1935, Gustave Hervé sera l'un des premiers à appeler au pouvoir le maréchal Pétain. Il aurait cependant pris ses distances dès 1940 avec Pétain.
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