De Boë, Jean

Personne physique
Jean DE BOË (1889-1974). Né à Paris mais citoyen belge, Jean De Boë, ou Quercus, Demo Georges, est ouvrier typographe avec une fibre militante et syndicale très affirmée. Après des études primaires et une période d’apprentissage du métier de ciseleur d’abord et de typographe ensuite, il adhère en 1906 à l’Association libre des compositeurs et imprimeurs typographes de Bruxelles. Sa carrière professionnelle, qu’il mène en Belgique, en France et en Suisse, est marquée par une action militante coopérative et syndicale. Impliqué dans l’affaire Bonnot, il est condamné en 1913 à dix ans de travaux forcés et d’interdiction de séjour pour « recel et association de malfaiteurs ». Il est incarcéré dans le bagne de l’île du Diable dont il s’évade quelques années plus tard. Il gagne la Guyane hollandaise avant de revenir à Bruxelles en 1922. Jean De Boë se consacre alors principalement à l’action syndicale, anime plusieurs grèves et fonde en 1926 la coopérative Les Arts Graphiques. En 1937, il part en Espagne pour participer à la révolution et milite au sein de la Solidarité Internationale Antifasciste. Alors que la Gestapo cherche à l’arrêter en 1941, Jean De Boë parvient à passer en France. Deux ans plus tard, il revient à Bruxelles et s’y cache jusqu’à la libération. Il reprend ensuite l’action syndicale et unit le mouvement du Livre auparavant divisé en six organisations. Il s’agit du syndicat unifié du Livre et du Papier de Bruxelles, dont il sera secrétaire général et puis président. En 1949, il participe à la constitution à Stockholm de la Fédération Graphique internationale. Jean De Boë est l’auteur de nombreux articles dans la presse anarchiste et de plusieurs ouvrages et brochures publiés en Belgique dont les Propos subversifs.
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