Gohier, Urbain

Personne physique
Urbain GOHIER, de son nom de naissance Urbain Degoulet et de son nom de plume Isaac Blümchen (1862-1951), est un avocat, journaliste et écrivain français. Après des études secondaires au collège Stanislas de Paris il obtient une licence ès lettres et une licence en droit. En 1884, il devient rédacteur parlementaire au journal Le Soleil. En 1897, il devient avec Georges Clemenceau l’un des principaux collaborateurs du quotidien socialiste L'Aurore. Pamphlétaire infatigable, Gohier se dit « monarcho-syndicaliste » ; il soutient des positions politiques ambiguës : dreyfusard, antisémite, antimilitariste et socialiste. Rédacteur en chef du journal grenoblois Le Droit du peuple en 1902, puis du Vieux Cordelier en 1903 et du Cri de Paris en 1904, directeur du journal antisémite la Vieille France de 1916 à 1924, Gohier est également l'un des premiers éditeurs du Protocole des sages de Sion en France. En 1898, il est poursuivi à la suite de la publication de son pamphlet antimilitariste L'armée contre la nation et finalement acquitté. En décembre 1905, il est condamné à un an de prison pour sa participation à l'Association internationale antimilitariste. Il contribue par ailleurs à des feuilles anarchistes comme le Cri de Paris et Le Libertaire. Critique acerbe du socialisme de Jaurès, contempteur de l’armée et du monarchisme trop tiède à ses yeux de l’Action française, Gohier se mêle des principaux débats qui animent la scène politique de la Troisième République. Au tournant du siècle, il rallie le mouvement néo-malthusien aux côtés de Paul Robin, André Girard, Clovis Hugues, Albert Lantoine, A. Daudé-Bancel, Laurent Tailhade et Georges Yvetot. Durant la Seconde Guerre mondiale, il soutient le gouvernement de Vichy. Gohier écrit alors des articles pour dans le journal antisémite Le Pilori. Condamné en 1944, il meurt dans l’oubli en 1951.
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