Sauvage, Marcel

Personne physique

Anarchiste individualiste et collaborateur en 1915-1917 des journaux Pendant la mêlée et Par-delà la mêlée d’E. Armand*, puis de Soi-même publié par Joseph Rivière, Marcel Sauvage était un proche de Maurice Charron dit Chardon*. Engagé à vingt ans, il subit une peine de prison de six mois à Chartres, puis il combattit au front et, gravement blessé, fut décoré de la Croix de guerre.

En 1918, il vint témoigner au procès d’Armand à Grenoble. Membre de l’Association des écrivains combattants (AEC), il collabora à l’ouvrage collectif La Grande guerre vécue, racontée, illustrée par les combattants, préfacé par le maréchal Foch. En 1922, Maurice Wullens le prit à partie pour cette collaboration dans sa revue Les Humbles, refusant d’éditer Les Poèmes contre la guerre de Sauvage. Finalement Sauvage démissionna de l’AEC.

Il fut directeur de la revue Action (février 1920 à novembre 1921, 10 numéro + 1 HS) ; directeur-gérant de l’Ordre Naturel (1920-1922) ; il devint gérant de La Mêlée (1918 - 1920) à la mort de Chardon (1919). En 1920 il avait été le gérant de l’organe individualiste L’Un (1 numéro en mars 1920) puis Un (Paris, au moins 7 numéros de juin à décembre 1920). Un se voulait la suite de La Mêlée. Les bureaux du journal étaient censés se trouver 250 rue de la Convention, mais la police signalait qu’en réalité Sauvage y était "complètement inconnu" et que toute la correspondance arrivée à son nom était en fait remise à Alfred Duchesnay (ou Duchesnoy) qui habitait une mansarde de cet immeuble.

Il se consacra ensuite au journalisme et à la littérature ; il servit de « nègre » à Joséphine Baker pour la rédaction de ses mémoires. Les éditions Grasset ont réédité plusieurs de ses ouvrages à la fin du XXe siècle, notamment Le premier homme que j’ai tué (1929).

Objets liés

Un. Individualiste bi-mensuel. Libertaire, éclectique