Ragon, Michel

Personne physique
Michel RAGON (Marseille, 1924 -). Il passe toute son enfance à Fontenay-le-Comte dans une famille paysanne vendéenne. Orphelin de père à 8 ans, il arrive à 14 ans avec sa mère à Nantes où il exerce plusieurs petits métiers. Fin 1943, auteur de tracts contre l'occupant allemand, il est recherché par la Gestapo. Prévenu à temps, il s'échappe et retourne se cacher dans sa famille, dans le bocage vendéen. Il rentre à Nantes en 1944. Mais il n'y reste pas longtemps et se rend à Paris en 1945 où il va développer une activité considérable. Pendant vingt ans, il exerce divers métiers, comme bouquiniste le long des quais de la Seine (1954-1964). Parallèlement à ces activités alimentaires, il publie des poèmes (de 1945 à 1954), et des romans (de 1953 à 1968). Il va publier de nombreux articles dans d'innombrables revues et des essais sur la littérature prolétarienne, l'anarchisme, l'art abstrait, l'architecture, le dessin satirique... Michel Ragon devient un critique et historien de l'art et de l'architecture modernes renommé. Cela lui permet à partir de 1964 de quitter son emploi de bouquiniste. Il voyage de plus en plus, devient consultant, rédige un rapport pour l'OMS, est commissaire d'expositions (en 1967 à la Biennale de Sao Paulo, en 1968 à la Biennale de Venise), conférencier pour le ministère des Affaires étrangères, directeur de collection chez Casterman. Convié comme professeur-invité à l'université de Montréal à partir de 1970, bien qu'il n'ait que son certificat d'études, il devient ensuite professeur à l'École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris. Il soutient un doctorat d'État à la Sorbonne en 1975, puis enseigne en tant que professeur de l'enseignement supérieur jusqu'à sa retraite en 1985. Dans les années 1980, il commence à écrire des romans sur la Vendée qui rencontrent un grand succès populaire.
Objets liés

La voie libertaire