Henri MORAY, dit Jean de l’Ourthe. Né le 24 mars 1867 à Spa (Belgique). Ferronnier, plâtrier puis journaliste. Henri Moray fut un militant socialiste puis anarchiste dans les Ardennes et en Belgique. Le 8 janvier 1888, il fut nommé secrétaire de la commission de propagande de la Fédération socialiste des Ardennes. La même année il participa à Sedan (Ardennes) à la rédaction du journal La Révolution de Baircry, qu’il diffusait depuis chez lui, 36 rue Bourbon. Il adhéra au groupe anarchiste Les Sans-Patrie créé à Charleville le 18 octobre 1891. À la suite de la dénonciation de Loriette, que les Sans-Patrie avait soutenu dans sa désertion, Henri Moray s’enfuit en Belgique avec Paulin Mailfait. Ils trouvèrent du travail dans une chaudronnerie de Frémale-Haute où ils étaient arrivés le 23 mars 1892. Arrêté puis relâché par la police belge à la suite des attentats de Liège, il se retrouva sans argent et, suite à une hospitalisation, dût revenir en France et se constituer prisonnier à Virieux en août 1892. Le tribunal de Charleville le condamna le 6 octobre 1892 à 8 mois de prison. Il fut expulsé vers la Belgique par arrêté du 29 mai 1893. Il rentra clandestinement dans les Ardennes, hébergé en novembre 1893 par Adolphe Balle et Romand à Hiraumont, il fut dénoncé et condamné à 2 mois de prison pour infraction à l’arrêté d’expulsion. De retour en Belgique il collabora à plusieurs journaux dont l’organe socialiste La Bataille éditée à Namur en 1895-1902, puis à L’Insurgé publié à Herstel-Liège en 1903-1909. Il collabora également à La Misère parue à Paris en 1898 et à L’Union des travailleurs éditée à Charleroi (USA). La bibliothèque du journal La Bataille publia trois brochures de Moray intitulées "Causeries Libertaires".