Cabet, Étienne

Personne physique
Etienne CABET (1788-1856). Fils d’un maître-artisan tonnelier, il commence une carrière d’avocat mais se trouve rayé du barreau à la Restauration pour avoir pris la défense d’antiroyalistes. Procureur général en Corse, il est révoqué en 1831 pour ses opinions démocratiques, il fuit à Bruxelles, puis à Londres et à New Lanark en Ecosse et revient en France en 1839. Toujours hostile au régime, il fonde des journaux et publie l’Histoire populaire de la Révolution française de 1789 à 1830 et Voyage en Icarie (1840). Fidèle à ses idées, il dénonce le coup d’état de Louis-Napoléon et doit à nouveau s’exiler en Angleterre. Ennemi de la violence, Cabet a toujours défendu les vertus de l’exemple, de la discussion et de l’autodiscipline. Influencé par More, Rousseau et Owen, Voyage en Icarie est une réédition des Voyages et aventures de Lord William Carisdall en Icarie publié pour la première fois, sans nom d’auteur, en 1839. L’histoire est celle de William Carisdall qui, en 1835, passe quelques mois en Icarie, grande communauté de plus d’un million d’habitants, société communiste à l’industrie organisée et développée. La capitale, Icara, est une ville circulaire à l’architecture géométrique. Quatre principes l’organisent : "Premier droit : vivre", "Premier devoir : travailler", "A chacun selon des besoins", "De chacun selon ses forces". Le commerce de détail et la monnaie sont bannis et la base de la communauté est une égalité parfaite. Voyage en Icarie sera plusieurs fois critiqué pour son totalitarisme, certains tenteront cependant de mettre en place des communautés respectant au moins partiellement ces principes. Cabet part en 1849 pour le Texas rejoindre des Icariens avant de mourir à Saint-Louis l’année suivante, et la dernière communauté disparaîtra à la fin du XIXe siècle.
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